Seuls ceux qui ne s’informent pas ignorent …
Le Canada vient d’élire son nouveau premier ministre en la personne de Marc Carney. Un libéral, plutôt tourné vers les banques l’économie, les finances, et, il dit vouloir se tenir debout face aux changements auxquelles les président US impose au reste du monde et sans ménagement.
Cela changera-t-il quelque chose pour le Québec ? Selon les médium Québécois, il a eu avec le Premier ministre de la province M. Legault une conversation de trente minutes. Un des thèmes abordés serait celui des immigrants temporaires dont le nombre ne cesse d’augmenter et qui pèse lourd sur les différents équilibres économiques et sociaux du Québec.
De la planification : On ne planifie pas le passé mais l’avenir
Encore une fois, sur ce sujet tout le monde et personne n’a de prise tellement il est complexe. La planification de l’immigration reste un sujet sensible tant pour les Québécois que pour les immigrants. S’agit-il seulement de seuils ou de la politique d’immigration non seulement du Québec mais aussi de tout le Canada.
Les effets et les conséquences de ces seuils font que le manque de main d’œuvre expérimentée provoque des mots de tête au sein des organisations qui ont la charge d’accueillir, d’orienter et de soutenir les nouveaux arrivants quant à leur intégration socioculturelle et ceux qui ont la charge de leur insertion socioprofessionnelle. Aborder la question selon un décryptage sociologique n’intéresse pas beaucoup de monde mais l’immigration a des effets non seulement sur la société d’accueil mais surtout sur les communautés ethnoculturelles qui font face à de nombreux et nouveaux paradigmes.
Donc, parler du nombre seulement en termes d’emplois à combler tout en mettant de côté les profils et les qualités des immigrants c’est occulter bien des paramètres dont les effets sur la société d’accueil sont tangibles. Mieux encore parmi les conséquences multiples que j’anticipe, la plus pénible est celle de voir, se reproduire, encore et encore, une société québécoise à plusieurs strates sociales séparées. Une société en silos. Comme dans les quartiers multiethniques de l’agglomération de Montréal, de la ville de Québec, ou encore de Sherbrooke. Alors, se pose une question cruciale : comment réussir l’inclusion, si chère à beaucoup, si à la base, les communautés en provenance de bien des régions du monde sont séparées par des barrières avérées, évidentes mais invisibles ?
Sur le plan professionnel, le monde du travail est en perpétuelles transformations. Des changements de fond notamment avec l’introduction de la numérisation, de la robotisation et de l’utilisation des équipements non seulement relookés mais surtout avec l’introduction de l’IA ont bien entendu des effets multiples sur les individus que ce soit en rapport avec l’organisation professionnelle ou la société dans son ensemble. Les habitudes de travail changent et le facteur humain doit être observé autrement que par les lorgnettes du passé.
L’apport de l’immigration est certes essentiel dans un Québec qui a un besoin nécessaire et vital de se refaire et de se régénérer. Mais peut-il le faire sans tenir compte des éléments les plus sensibles liés à son histoire, à son identité, à la formation d’une société nouvelle ?
Ajouter un commentaire
Commentaires